Road trip eau salée : mer et larmes de licornes

Les larmes de licornes sont sincères et précieuses, si vous les voyez, c’est que peut-être, sans le savoir, vous êtes aussi de la même famille. Si vous les récoltez, ce sont des diamants éternels d’amours.

Trace laissée par une licorne sur une portière de van… ou quand les mots sortent tous seuls.

Faire différemment, pour une fois. Ne plus prévoir, plus organiser, juste laisser aller, les actes comme les mots.

Se dire dés le matin que cette journée ne sera pas ce qu’elle aurait dû être. Sécher les larmes du matin. Prendre un café. Hésiter. Partir quand même.

Écrire les premiers mots sur la voiture. Positiver. Écouter la musique à fond.

Viser la côte, plein ouest.

Se tromper de route. Prendre le pont de Normandie, faire une photo ratée. Réaliser que ce n’est pas le bon chemin. Faire demi-tour, repayer le pont, se dire que c’était un acte manqué et réussir cette fois la photo. Sourire.

Arriver au port d’Honfleur sous le Soleil. Le voir vide, sans terrasse, sans touriste. Se dire que c’est beau et … se dire que s’est triste.

Déguster des moules frites à emporter sur le port, avec un petit verre de blanc. Rire, puis laisser couler les larmes du midi. Consoler, rassurer, se dire « the show must go on », et continuer.

Tester la glace licorne, parce qu’il le fallait. Marcher, respirer. Vaciller.

Photographier.

Vouloir atteindre la plage, mais trouver un pont qui ne mène nulle part, puis une digue qui empêche de passer. Se poser.

Respirer les embruns, chercher les mots, trouver les mots et tout lâcher. Soutenir. Tenir la main. Accompagner. Promettre. Accepter.

Sentir la fatigue. Avoir envie de rentrer. Se dire que s’évader ne signifie pas forcément partir loin.

Rentrer, s’apaiser, être là.

Et plus tard, revoir les photos, se souvenir, se dire qu’elle ne représentent pas les mots et les émotions du jour. Avoir envie d’y mettre les mots.

Choisir les mots, écrire un article différent… puis tourner la page.